Ironman Zurich 2010

Ironman Zurich: Quelle belle journée de Sport!

Et si on commençait par la fin?

Mes dernières lignes de mes récits sur ironman étaients : « plus jamais un ironman ! » (Zurich 2006), « comme dans un rêve, la barrière des 10h enfin cassée » (Roth 2008) et «plusieurs mois d’entraînement pour ne pas être bien le jour J! » (Klagenfurt 2009). Cette année ce sera donc « Quelle belle journée de sport ! »

L’objectif principal était que tous les orange-power soient des finishers ; objectif atteint !

Les objectifs… un de ceux-là était de se faire plaisir, pour ma part il est réussi. Même si la notion de plaisir peut être sujette à diverses interprétation, nous étions tous heureux comme des gosses en franchissant la ligne d’arrivée !

Au niveau chronométrique, chacun avait son tableau de marche. Le mien était assez conservateur sur le début de course, pour ne pas réitérer certaines galères du passé. Un objectif se doit d’être réaliste, ni trop ambitieux, ni trop facile. Visiblement, les miens (1h03/5h15/3h50=10h15) étaient réalistes car ne variant que peu par rapport à mes temps effectifs lors de l’ironman (1h05/5h13/3h52=10h14).

Flashback 48h plus tôt : pluie et froid sur Zurich le vendredi en allant chercher les dossards. Pas très engageant ! Briefing et reco du parcours vélo avec Anton, Gilbert et Marie enchaîné par la pasta-party à l’Albisguetli. Chauncey m’acceuille chez lui pour 3 jours comme en 2006 (encore merci !) et gros dodo !

Samedi matin, on encourage nos futurs supporters orange du lendemain qui s’alignent sur le classic et on effectue le bike check-in. Le temps est toujours maussade, mais ils annoncent beau pour dimanche !

Dimanche, 5h : Pas eu besoin du réveil pour me lever. Très bien dormi, pas trop stressé, mais concentré. Un gros « petit déj’ » à base de muesli et « en voiture Simone » ! Chauncey m’ammène au départ pour 6h et là, la zone de change est comme une fourmillière avec tout le monde qui s’affaire à régler les derniers détails. Au moment d’enfiler la combi, on remarque qu’on les a inversées lors du dernier entraînement : je me marre, mais Gilbert ne trouve pas ça drôle ! Allez, faut y aller ! Gilbert est stressé comme jamais, prêt à tourner comme un avion, et pourtant c’est moi qui a hérité du dossard 747 ! Pour ma part, je suis assez zen, partant dans l’optique de faire une belle journée de sport. La compétition est mise de côté, on y va pour se faire plaisir !

Mise à l’eau 2 min avant le départ pour rejoindre la ligne. « Pan » c’est parti ! Comment ça « c’est parti ! » ? Je n’ai même pas eu le temps de rejoindre la ligne de départ ! Je suis tout à gauche, juste à côté des femmes, loin de la trajectoire idéale, mais c’est le but ! Je me dégage pour n’avoir plus personne sur ma gauche. Natation tranquille, sans aucun coup, assez seul, pas de bulles, même malgré les 2500 partants ! Je nage comme aux l’entraînements « lac » à Bellerive lors des echauffements, en glisse. On tourne autour de l’île, sortie à l’autralienne, je fais des politesses pour être sur de ne pas ramasser des coups et c’est parti pour une deuxième boucle. Sorti de l’eau dans un temps très moyen, plusieurs minutes de plus que d’habitude, mais aucunement émoussé par cette partie natatoire. (1h05, 343ème).

Transition cool où je prend le temps d’enfiler un maillot cycliste et de mettre les chaussettes et les gants. Le seul truc embetant c’est qu’ils ont déplacé les grilles et les chemins d’accès pour se rendre à son emplacement ont changé !

Départ du vélo tranquille, en prenant bien le soin de s’alimentater et de s’hydrater. Les 35 premiers km de plat jusqu’à Rapperswil se feront sur pilote automatique à 40km/h, sans forcer, le but étant de faire tout le vélo légèrement « en dedans » pour s’éviter des mauvaises surprises ! Première bosse en souplesse, je laisse les avions me passer, ça m’étonnerai pas que je reprenne la moitié d’entre-eux à moitié morts après 150km 😉 Portion de parcours valonné, très joli la campagne zurichoise ! La montée de Meilen est le gros morceau de ce parcours, mais quand on mouline, elle passe assez bien ! Celle de Forch, bien que moins raide, mais plus exposée, est plus difficile à mon goût, mais je respecte mon plan de course, à savoir : chaque fois que je sens que c’est dur, je met une dent de plus pour être facile. Descente très rapide sur Kusnacht et re-plat jusqu’au HeartBreakHill où Gilbert me passe. A ce moment je me dis « Pas bon signe …pour lui ! Il est parti trop vite ». Première boucle en 2h28 (231ème temps) et ma position est au alentour de la 200ème place. Cool ! Avec qqs minutes de plus au 2ème tour, ca devrait faire autour des 5h, et cela, sans forcer ! Entre Zurich et Rapperswil un gros groupe se forme et je m’en extrait pour etre plus à l’aise. Par contre, ils fondent sur moi lors de mon traditionnel repas sandwich au jambon, que je n’arrive d’ailleurs pas à ingurjiter ! Les cartons pleuvent autour de moi, et ça fait plaisir de voir que les arbitres ont une très bonne compréhension de la course ! Vu que j’ai sous-estimé l’état du remplissage des bidons, j’attends « Natacha Badman Station » avec impatience car je suis à sec ! Dans la montée, Gilbert me re-passe, il envoie fort ! (trop, pense-je). Le reste du tour se déroule sans soucis jusqu’à la descente raide sur Küsnacht où après avec regardé le compteur (82km/h), mon boyau arrière explose et chasse dangereusement. J’arrive à freiner au max sur l’avant (pas envie de dejanter à l’arrière !) pour reduire la vitesse, je déclipe et freine un peu avec les chaussures, mais la courbe en bas me semble imprenable sans me vautrer donc je tire tout droit dans le champ, et après quelques grosses secousses je me retrouve les quatre fers en l’air mais sans une seule égratignure ! Là, 2-3 min se passent sans je ne fasse rien du tout, un peu en état de choc : ça doit bien être une des plus grosses frayeur sur un vélo ! Le temps de retourner vers la route, de trouver un endroit « sûr » où réparer, ainsi que de changer le boyau (la paraculaire n’a que très peu de prise, et c’est pas évident d’en remettre un rapidement !), c’est une bonne dizaine de minutes qui se sont envolées. (pour le détail de la crevaison, c’est en fait un gravillon qui a été projeté par un autre vélo, et qui a coupé net le prolongateur de valve flexible, la protection ayant dû se detacher avant). Fin du vélo sur des œufs donc car je n’ai que moyennnement confiance dans ma réparation ! Je passe Anton qui n’a pas l’air bien et pose le vélo en 5h03 au compteur qui n’a pas comptabilisé ma mésaventure (5h13, 356ème)

Départ pour les 4 boucles de càp après une transition sans histoire. Les jambes vont bien, je ne me sens pas trop fatigué par ma ballade à vélo. Le but est tout simplement de courir à la vitesse où les jambes veulent bien aller, sans forcer du tout, et attendre le 25ème km pour commencer à se battre un peu. Je stabilise autour des 4’40/km et passe les 10 premiers kils en 46 min et des poussières. Bizarre, je me sens bien ! Une extrapolation rapide me donne env. 3h20 au marathon, euuuuh , c’est pas une peu vite pour moi ? Le coup de bambou arrive vers le 14ème km déjà où d’un coup les quadriceps sont devenus tout durs ! Mal au jambes, marche au ravitos, baisse de motivation. On va faire avec mais ca va plus très vite, autour des 6 min/km. Et ce sera comme ça jusqu’au 34ème km ! Anton me repasse comme un bolide au 27ème, alors que j’avance à l’allure de celui qui a décidé de ne pas marcher, mais c’est tout comme ! Là, quand on reparle d’objectif, c’est très différent de chercher la qualif, ou de vouloir passer sous les 10h, que de se dire « je ne suis pas à qqs minutes près ». Il me manque un peu la motiv’ pour me faire « mal » pour avancer plus vite. Et là je dis un grand merci à vous tous qui nous ont encouragé, car c’est fou comme ces encouragements nous remotivent, nous permettent de penser à autre chose, de se fixer comme but de revoir untel qui est 1 km plus loin, etc ! Merci donc à Joel, Céline, Stéphanie, Adrien, Jo, Gianna, Jean-Claude, Daniel, Chauncey ainsi que tous ceux que j’oublie ! J’entame mon 4ème tour très difficilement et au hasard d’une discussion avec 2 triathlètes français, ils me disent que « même si on avance pas vite, on tiendra notre objectif ! ». « Quel objectif ? » me risque-je. « Ben 10h30 parbleu ! ». Aaaah 10h30… Mais je ne veux pas faire 10h30 moi !Bon, c’est décidé, il reste moins de 8km, c’est pas la mer à boire ! Allez, on accélère ! Tiens, c’est étrange, mes jambes ont l’air d’accord. Et c’est comme ça que j’ai terminé mes 8 derniers kils à 5’10 km/h. Comme quoi, c’est quand même tout dans la tête ! Marathon terminé heureux (3h52, 532ème), pour un temps final de 10h14 (354ème).

Après, avec des « si » on peut toujours refaire mille fois la course, mais au vu des conditions de course qui étaient idéales (beau, 20 degres), de ma préparation, et de ma forme du jour, je suis tout simplement content ! Content pour moi, content pour les copains, et spécialement content pour Gilbert qui mérite amplement sa qualification pour Hawaï avec un chrono d’extra-terrestre ! Le tout qui me fait dire que « si…. » mais non ! j’ai dis que j’étais content donc pas de « si » !

Quelle belle journée de sport !

Et pour une fois, le lendemain de course est ok. Mal aux jambes, c’est normal, mais rien à voir avec les autres fois ! J’ai même fais le guignol sur un chantier hier soir et je suis allé au travail à vélo ce matin ! Vivement Lanzarote en 2011 !

a+

Philip

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Hommes (1873 finishers)

 

80. Cavedon Gilbert 9:26.43 

32.48 631.¦ 35.12 407.¦ 1:08.01 486.

2.06 302.

2:27.00 152.¦ 2:33.32 87.¦ 5:00.32 101.

1.41 186.

44.15 96.¦ 48.25 93.¦ 50.24 81.¦ 51.15 53.¦ 3:14.20 69.

 

298. Chatelan Anton 10:06.10

35.22 1026.¦ 39.20 936.¦ 1:14.43 976.

1.36 103.

2:26.22 125.¦ 2:38.57 262.¦ 5:05.19 190.

1.33 124.

54.25 978.¦ 59.10 769.¦ 54.02 197.¦ 55.19 172.¦ 3:42.57 381.

 

354. Morel Philip 10:14.43

31.08 417.¦ 34.01 269.¦ 1:05.10 343.

2.30 501.

2:28.53 231.¦ 2:44.20 448.¦ 5:13.13 356.

1.40 172.

48.49 417.¦ 58.06 680.¦ 1:04.29 764.¦ 1:00.43 397.¦ 3:52.08 532.

 

1217. Lamard David 12:02.18 

41.45 1738.¦ 45.55 1613.¦ 1:27.41 1681.

5.22 1534.

2:50.15 1165.¦ 3:05.01 1173.¦ 5:55.16 1166.

3.43 1053.

59.14 1382.¦ 1:10.50 1481.¦ 1:10.08 1077.¦ 1:10.01 936.¦ 4:30.15 1187.

 

1426. Besse Pierre-André 12:37.52 

30.05 306.¦ 34.28 316.¦ 1:04.34 313.

4.13 1221.

2:50.25 1169.¦ 3:21.56 1586.¦ 6:12.21 1420.

4.20 1237.

1:01.18 1523.¦ 1:19.13 1708.¦ 1:20.53 1497.¦ 1:30.58 1676.¦ 5:12.23 1610.

 

Femmes (288 finishers)


170. Badre Marie 12:52.49 

 31.00 20.¦ 35.35 26.¦ 1:06.35 25.

 2.03 25.

 2:50.33 74.¦ 3:22.58 165.¦ 6:13.32 120.

 2.37 67.

 1:09.05 248.¦ 1:19.36 247.¦ 1:26.24 234.¦ 1:32.54 250.¦ 5:28.01 241.

 

177. Trolliet Céline 12:58.08 

43.31 262.¦ 47.43 240.¦ 1:31.15 247.

5.35 234.

3:02.48 145.¦ 3:04.45 84.¦ 6:07.34 108.

6.38 253.

1:03.52 199.¦ 1:19.05 244.¦ 1:21.28 201.¦ 1:22.37 201.¦ 5:07.04 211.