Challenge Roth 2013

Une fois n’est pas coutume, pas de stress avant la course, ou si peu… plutôt pour les newbies en espérant que tout se déroulera bien!

Départ dans la première vague des « popu » à 7h00, plus de 30 min après les Pros, Sub9 et autres AgeGrouper « rapides » qui ont annoncés un temps de course souvent inversément proportionnel à leur ego;-)

L’eau du canal est agréable à défaut d’être claire! La musique crache ses décibels et la foule massée sur les berges et le pont donne de la voix; frissons garantis! C’est parti pour une belle journée de sport. Je nage en souplesse, un peu irréel de glisser dans les eaux du Main-Donau avec cette impression d’être seul au monde. Tous les fous-furieux sont partis plus tôt, et pas de nageurs rapides pour prendre les bulles. Au demi-tour, je reprends les dernières femmes et s’ensuit un slalom humain jusqu’à la sortie de l’eau en 1h01. J’ai nagé en mode eco, et c’est donc normal de mettre qqs minutes de plus que d’habitude.

Transition rapide et je me met en selle avec comme objectif … de rouler avec le frein à main, vraiment contraire à mes habitudes! je passe Saskia, puis Judith, et enfin Anne après 1h30 de course. Elles sont moins à l’économie que moi! Et ensuite LE grand moment, avec une montée du Solarberg ahurissante. La clameur qui monte et ensuite une vision incroyable. Les spectateurs s’écartent au dernier moment, plus fort que la montée de l’Alpes d’Huez sur le Tour de France! Déjà 90km de parcourus, en 2h33. Vers le 100ème kil, quelques avions de chasse partis 5 min derrière moi me doublent, et j’arrive à rester zen et garder mon p’tit rythme tranquille. Au somment de la montée de Greding où nos pompoms préférées nous encouragent, un vent de face se lève sur le long faux plat. Je mouline pour ne pas faire d’effort et gamberge un peu car j’ai vraiment l’impression de perdre beaucoup de temps avec cette stratégie de course. Enfin la transition! C’était long. Le fait de ne pas se sentir « en course » n’aide pas vraiment! 5h09 et départ sur le marathon avec des jambes fraîches. Je dois courir en 3h45 pour descendre sous les 10h, et j’y crois!

Les 4 premiers kilométres sont très vallonnés, et même si mon GPS me dit de ralentir, j’arrive pas! 4’45/km, et j’ai l’impression d’être en ballade. Après avoir rejoins le canal, c’est parti pour les longues lignes droite. L’estomac est serré et ça ne passe pas. D’un autre côté, je suis quand même calé sur 5’00 au kil et je dépasse beaucoup de monde. Après 17km, le coup de massue. Les jambes qui pèsent des tonnes et un seul objectif: courir jusqu’au prochain ravito. Le moral en prend un grand coup, car à chaque fois c’est pareil sur mes irons, toujours entre le 15ème et le 20ème, et bien que j’ai fait mon vélo en touriste, ça n’a pas aidé… 2 kils en mode survie et ensuite Daniel court avec moi qqs kils. Les crampes d’estomac sont vraiment pas cool, mais le fait de tchatcher un peu me permet de penser à autre chose. Et ensuite c’est Marie qui prend le relais, habillée en pompom avec ses frous-frous qui m’interdit de ralentir, me force à boire, à prendre mes gels.Le passage au semi en 1h49 me redonne de l’espoir. Enfin de l’ombre! Descente dans la forêt avent un long… très long faux plat montant. J’ai envie de marcher, l’estomac ne va pas. Stop 15 sec, pour decontracter les abdos, puis Marie me rappelle à l’ordre. La remontée vers le canal est pénible et la vitesse en a pris un coup. Il me reste 11.5km à parcourir en 1h et je décide de tenter le coup. P’tit coup d’accélerateur et puis Marie me laisse pour courir avec Judith qui a l’air vraiment bien! Et ensuite? Essayé pas pu… 4km au bon rythme et puis le deuxième effet kisscool… Mode survie enclenché. Nathalie et Daniel sont fidèles au poste avant de quitter le canal. Il reste que dalle avant l’arrivée: une descente, une montée et un p’tit tour en ville sur les pavés. 5 km. Sur la fin Nathalie accélère de plus en plus; j’en peux plus! Tapis rouge et arrivée en 10h04. Marathon en 3h48. Heureux!

Super content d’accueuillir tout le monde dans la zone d’arrivée! Les filles ont fait des perfs ahurissantes et l’objectif de voir tout le monde rallier l’arrivée est atteint!

A tête reposée, et à la lecture des différents splits et classements par discipline, il était possible de gagner 8 à 12 min sur le vélo, mais l’impact sur le temps marathon est difficile à deviner car je n’ai pas pu le courir comme je l’aurais voulu à cause du ventre… L’explication est peut-être à trouver du côté de l’alimentation (le biberli est peut-etre un poil gras pour la digestion) ou de la chaleur car on ne s’est pas beaucoup entraîné dans ces conditions cette année… De toute façon, le résultat est positif et je garderai un très bon souvenir de cette aventure!

Femmes (379 classées)
 
   84 Bongard Judith
  01:10:47  (108)  03:13   (95)  05:37:53   (61)  05:53  (313)  04:11:52  (113) 11:09:35
 
  141 Stettler Anne
  01:04:21   (43)  03:17  (108)  05:55:48  (159)  02:06   (46)  04:28:37  (192) 11:34:08
 
  147 Curtet Saskia
  01:10:24   (98)  04:13  (205)  05:56:50  (164)  03:21  (159)  04:22:31  (165) 11:37:16
 
 Hommes (2504 classés)
                                        
  378 Morel Philip
  01:01:09  (262)  02:26  (321)  05:09:51  (462)  02:02  (455)  03:48:36  (572) 10:04:01
 
 1616 Besse Pierre-André
  01:02:23  (346)  03:05  (781)  05:44:27 (1550)  04:49 (1912)  04:52:08 (1935) 11:46:51
 
 1839 Prado Matteo
  01:13:39 (1393)  04:48 (1763)  05:58:26 (1949)  02:54 (1035)  04:49:09 (1899) 12:08:54
 
 1916 Stauber Joel
  01:02:11  (336)  04:34 (1673)  05:53:07 (1805)  05:59 (2220)  05:14:12 (2179) 12:20:02
 
 2110 Toulemonde Benoit
  01:23:36 (2207)  05:35 (2053)  06:07:32 (2129)  03:25 (1339)  05:05:44 (2100) 12:45:50
 
 2303 Haenni Henri
  01:18:20 (1840)  10:25 (2666)  06:19:57 (2333)  11:11 (2589)  05:27:04 (2287) 13:26:54