Ma petite expérience dans le monde du triathlon

Judo, football, tennis de table… Rien ne me prédestinait au triathlon! À l’âge de 14 ans, un défi avec un copain me fait découvrir le triple effort sans le savoir: quelques minutes  de natation dans le lac de Neuchâtel à Auvernier, on enfourche ensuite nos vélos pour gravir le col de La Tourne, et on termine par une demi-heure de course à Crostan. Pour le fun! Rien que nous deux, sans ambitions si ce n’est d’arriver au bout!

1998 – Les Débuts

À 19 ans,  bien de l’eau a coulé sous les ponts, et toujours avec David, je me suis mis au VTT, au cyclisme et à la course populaire. En regardant Tim Don devenir champion du monde à Lausanne sous nos fenêtres, c’est décidé: voilà un sport pour nous! Nous sommes bons cyclistes avec quelques courses à pied à notre actif; reste à apprendre à nager, mais ça devrait le faire!

Fin août, nous voilà au départ du Circuit National Junior à Neuchâtel. Une belle expérience qui nous a fait découvrir le niveau du triathlon en Suisse!

Results_Triathlon_Neuchatel_1998

En octobre, nous rejoignons le Rushteam Ecublens, et nous commençons notre apprentissage  des carreaux de la piscine de Chavannes.

1999 – Le Rushteam

Un hiver à aligner les entraînements avec le Rushteam sous les ordres du coach Stéphane. Les montées de la Vallée de la Jeunesse et des Pyramides de Vidy n’ont plus de secret pour moi et j’arrive enfin à aligner les traversées en crawl! La découverte  du TDFO sur 5 jours avec ses étapes ahurissantes, une victoire en Juniors au Biathlon d’Yvonnand, ainsi que mes premiers « 20km de Lausanne » (1h24) me font dire que je suis fin prêt pour mon premier « vrai » triathlon (pas question de faire de la brasse cette fois!): le triathlon régional de Boveresse (sprint clm). Avec une victoire en Juniors, et énormément de plaisir, j’ai choppé le virus!

Les triathlons de Solothurn, Nyon, Lausanne (podium aux championnats suisses universitaires U21) et Neuchâtel, sur distance olympique, me valent une 18e place sur l’ensemble de la saison sur le Circuit National Junior.

2000 – La longue distance … déjà!

20 ans, c’est l’âge où on rêve. Avec David, on découvre le mythe d’Hawai et l’envie de relever le défi du Triathlon Longue Distance.

On s’inscrit sur la liste d’attente du Triathlon de Nice et on aligne les heures d’entraînements. À raison de 2 à 3 entraînements aquatiques hebdomadaires, j’accroche les 6 min sur 400m.  J’investis dans un Bianchi en alu pour remplacer mon Divonne acier pour jouer la gagne et remporter mon premier clm individuel sur le TDFO. Je découvre les joies d’un camp d’entraînement avec le Rushteam à Cessenatico où l’on cours 2 fois par jour, avec un peu de vélo pour passer le temps entre les 2 séances pédestres, avec des progrès à la clé (1h20 au 20km de Lausanne).

Fin juin, on s’élance dans l’inconnu. Personne autour de nous ne faisait du « long » et c’est comme des gosses qu’on découvre le troisième plus grand triathlon du monde à l’époque, derrière Hawai et Roth. 4 km en mer suivi de 130 km valonnés et 30 km sous forme d’aller-retour sur la promenade des anglais. Une superbe expérience qui nous fait découvrir le gouffre qui nous séparent des meilleurs.

2001 – Nice II, le retour

Toujours plus haut, plus vite, toujours plus fort! Pareil que l’année précédente mais avec bcp plus de volume, et plus d’intensité! De 9 à 12h hebdomadaire, je m’en inflige plus de 15! Je suis sur la Côte d’Azur pour une année d’étude et j’en profite pour accumuler les kilomètres, sillonant l’arrière-pays Niçois depuis début février. Et ce n’est pas très surprenant d’avoir essuyé un gros coup de barre à la fin de l’été. Nice était agendé fin septembre, et, les conditions dantesques n’aidant en rien (pluie du matin au soir, neige au Col de Vence!), j’y ai vécu un véritable calvaire.

2002 – Le début d’une parenthèse

La grosse désillusion de la saison précédente, ajoutée à l’entrée dans le monde professionnel ainsi que les trajets quotidiens Lausanne – Berne, ont mis le sport entre parenthèses. Je suis constamment fatigué. Saison blanche question triathlon. Plus de force, plus d’envie…

2003 – Sportif du dimanche

Dans la continuité de 2002, je garde un footing par semaine et une sortie en VTT le week-end s’il fait beau! Je cours les 20km de Lausanne en 1h37, et fais du VTT à La Trans Neuchateloise. Je participe à quelques triathlons, ça me manque! Mais que c’est difficile!

Mon nouvel emploi en septembre dans la région lausannoise m’a permis de retrouver un petit rythme d’entraînement avec le Rushteam

2004 – La remise en forme

Avec la reprise des entraînements, le plaisir revient! Quelques triathlons avec Yverdon et Vevey, mais surtout Lausanne en AG pour les champ. d’Europe, avec une chute en vélo comme souvenir!

En fin d’année, je prends la présidence du Rushteam Ecublens.

2005 – Un Ironman avec les copains?

Inscrit à l’Ironman de Zurich avec plusieurs rushtistes, j’ai repris un entraînement sérieux … avec 2 mois de retard suite à des ligaments de la chevilles qui ont eu la mauvaise idée de se déchirer à Nouvel An. Je décide de descendre en Espagne à Tossa en avril pour faire un peu de foncier et je découvre une région fantastique pour rouler.

Un seul objectif à Zurich: Finisher! Une  gastro trois jours avant la course en décidera autrement, et je ne serai pas présent sur la ligne de départ… Inscription reportée à 2006.

Fin de saison en « sprints » où je me fais plaisir sur les triathlons de la région avec des bons résultats à la clés

2006 – Un Ironman tout seul

Le Rushteam court à Frankfurt. Pour moi, ce sera malheureusement Zurich tout seul!  Après un Camp à Tossa en mars , le camp de Porrentruy ouvre ses portes à Pacques pour la première fois! La forme arrive rapidement et après un premier triathlon (transformé en duathlon) à Sempach, je tiens la forme au Double-Olympique de Morat légèrement raccourci (4h12, 26e scratch) et à Zug.

« Plus jamais un ironman »,  après cette course ponctuée par un marathon en perdition. 10h35 de souffrance et pourtant…

Une fin de saison pleine d’envie avec pas moins de 5 triathlons en « classic » et une sortie du club avec le Rushteam à St-Raphaël sur le Double-Olympique!

2007 – Circuit National et 1er marathon

J’axe cette  saison sur la course pour tenter d’améliorer ma discipline faible. J’améliore sensiblement ma vitesse sur 10km (36’52), et effectue une belle saison sur le Circuit National, ainsi que sur certains Sprint (2e à Lausanne), ponctuée par le Double-Olympique à Locarno, où j’étrenne mon nouveau vélo de contre-le-montre (Kuota Kalibur) ainsi que par mon premier marathon à Lausanne, terminé dans la douleur!

C’est aussi à partir de cette année que j’occupe le poste de responsable technique du Rushteam Ecublens, et que je m’intéresse de plus en plus à la planification des entraînements.

2008 – Casser la barrière des 10h!

L’objectif est clair. En l’atteignant, j’ai vécu à Roth des émotions inoubliables. Une saison pleine, que ce soit sur longue distance (Roth, 9h57) ou sur courte distance (Zug, 2h00). Belle saison également en course à pied (20km Lausanne, 1h19).

2009 – La qualif? Faut pas rêver!

Dès le début de l’année, avec la chouette équipe qui allait à Klagenfurt, j’ai senti que ça allait bien! Des super sensations lors des entraînements aux  temps canon des courses de  préparation (Zug, 1h59; Yverdon, 56 min), je me suis mis à rêver de la course parfaite en Autriche. Au final, ma pire déconvenue sur la distance… C’est depuis ce moment-là que j’ai arrêté de penser à la qualif… 😉 Je termine ma saison à Mergozzo sur les rotules.

2010 – Orange-Power

L’ironman se démocratise: nous sommes 7 « orange power » pour le fun à Zurich! Des douleurs au pied droit perturbent ma préparation. Si on ajoute la venue au monde de Raphaël, cela devient compliqué de jongler entre 2 petits garçons, le boulot et un entraînement sérieux. Après la désillusion de l’année passée, le plaisir passe avant la perf’, et du plaisir j’en ai eu avec ces orange-power!

2011 – Lanzarote & Embrun

Vacances en famille dans les Canaries! Où comment concilier ironman et farniente! J’en retire une superbe expérience sur ce que je considère comme le triathlon le plus difficile auxquel j’ai participé. Avec Marie, on en a bavé! Et je ne sais toujours pas qui a eu l’idée de doubler avec Embrun! Une grande année pour les souvenirs!

2012 – Rhus Toxicodendron

Bientôt 2 ans que je n’arrive plus à courir de manière rythmée sans douleurs au pied. L’ironman Frankfurt se prépare donc essentiellement à vélo pour moi et nous somme à nouveau une belle équipe, cette fois complétée par plusieurs filles: tout le club est gagné par la longue distance! Je profite de cette saison « vélo » pour me faire positionner et me faire des semelles pour mes chaussures vélo. Le résultat est bluffant: un gain net en puissance grâce aux semelles, et la capacité de tenir les 180km en position aero. Meilleur chrono vélo au scratch sur la manche du circuit national à Zug et une position confortable sur le longue distance, je ne regrette pas l’investissement!

Durant l’été, je découvre par hasard que certains trailers américains utilisent des granules homéopathiques de Rhus Toxicodendron et d’Arnica pour prévenir les douleurs tendineuses. Je teste et… je n’ai plus de douleurs! Effet placebo? Du temps que ça marche… Dans la foulée je m’inscris à Berlin et cours un marathon solide en négative split (3h13).

2013 – Quand la course va, tout va!

Je continue sur ma lancée en course pied et cela s’en ressent sur mon temps marathon à Roth; Cela faisait plus de 5 ans que je n’avais si bien couru, et cela malgré des crampes d’estomac. Je ne casse pas les 10 heures pour trois fois rien, mais ce sera chose faite à Vichy à l’issue d’une course où je me suis inscrit seulement quelques jours auparavant! Les belles ballades à vélo dans les Alpes durant l’été m’ont fait progresser à vélo comme jamais! Et comme la course va bien…

En fin de saison je me fais plaisir sur les courses telles les Automnales, la Corrida bulloise et l’Escalade!

2014 – Qu’il fait bon de vieillir!

Victoire à Préverenges et à Vevey, 2e place à Morat…

Hein? Quoi?  C’est bon, j’ai trouvé pourquoi! Passé en catégorie « Vétéran » ou « AG 35-44 » selon les course, je me retrouve sur des podiums qui m’étaient inaccessibles en « Elite »!

Si on rajoute la victoires par équipe à Zug (avec Jean-Claude et Daniel), une belle course à Troyes et à l’Alpe d’Huez, ainsi qu’un bon marathon à Amsterdam (3h11), c’est sans doute l’une de mes meilleures saison!

2015 – Engadin Swimrun

Mes envies pour 2015