Challenge Vichy 2013

Flashback – 14 août, inscrit en « last minute », je me décide à accompagner David au Challenge Vichy, qqs semaines après Roth. J’ai une grande envie de profiter de l’état de forme du moment, et malgré le peu d’entrainement natation et course à pied, je me lance dans l’aventure sans objectif précis, si ce n’est d’essayer de m’alimenter différemment en course et de me faire plaisir en y allant « la fleur au fusil » tellement j’avais le frein à main tiré à Roth jusqu’au début du marathon, de plus marqué par des crampes d’estomac.

Pas de soucis à me faire niveau logistique: je me « greffe » à David. 4h de route pour rejoindre Vichy vendredi après-midi avec David et ses parents, on découvre un site XXL… et un nombre de personnes XXS! Ce sera le constat tout au long du week-end: une super organisation, logistique, soucis du détail… et un nombre de participants très limité et quasi pas de spectateurs! Par rapport à Roth, c’est le jour et la nuit! Dommage car le site de la course est superbe!

Samedi, c’est la « journée noire » de David, entre perte du dossard, crevaison, inscription dans la mauvaise categorie, j’en passe et des meilleures! Il vous racontera ça mieux que moi! On se couche avec les poules avant 20h et le réveil est mis très tardivement à 5h10.

Dimanche matin, on est debout avant le reveil, et petit déj à base de jus de fruit et de Gatosport (c’est nouveau pour moi!) et ensuite boisson d’attente Overstim. Pas de bouchons pour accéder au parking du départ, 1h avant la course. Nickel! 7h, c’est le départ des champ. d’Europe …et des français! 7h10, c’est la catégorie « Open ». L’eau est vaseuse, mais la température est agréable. La stratégie de course, c’est « on y va sans trop réféchir! ». 500 premiers mètres rapides, trop rapides sans doute, et je décroche des bulles du 1er groupe. Après 1 kil, je me demande vraiment ce que je fout là: je suis raide, les bras explosés, et cela ne va pas aller en s’arrangeant vu mon entrainement famélique de ces derniers 2 mois! Sortie à l’autralienne, petit coup d’oeil sur le chrono, 31 minute… vraiment pas top, je ne plonge, ni ne saute dans l’eau, mais continue à courir à la fin du ponton ce qui me vaudra une photo le lendemain dans le journal local avec comme sous-titre « aériens, ils marchent sur l’eau » 😉 Allez, on se motive pour 1’900m… dur dur, car je ne sais pas vraiment pourquoi j’espérais sortir un 58 min comme d’hab’ quand je nage normal, quoi! (c’est beau l’espoir! 😉 Slalom et partie de saute-moutons entre et par-dessus les nageurs partis 10 min avant moi, voila qui ne va pas arranger les choses! C’est long 3’800m et jamais auparavant en course je ne m’étais autant fais ch… en nageant! 1h04 à la sortie l’eau. Bon c’est déjà râpé pour faire une bonne course! De plus, alors que je suis un habitué des transitions expresses, je foire complément, en n’arrivant pas à enlever la combi, en inversant les gants, bref, je sens que la journée va être longue!

Sur le vélo, j’enclenche tout de suite la surmultipliée, je vais y aller à fond, et on verra! Relances sur la plaque « à la Gilbert » au moindre coup de cul, rouleau compresseur sur les longs faux plats, je met les Watts et double en continu des dizaines de triathlètes! Il fait frais, presque pas de vent, idéal pour sortir un « gros vélo ». Seul le revêtement « inégal » (pour ne pas écrire « pourri »;-) contrarie un peu la moyenne. Et…merde! Un nid de poule vient de faire sauter 3 gels d’un coup; c’est pas ma journée! J’en n’avais qu’un de réserve et il va falloir prendre un peu de banane pour compenser les hydrates de carbones de perdus! Sur le retour, j’appuie encore plus fort sur les pédales contre le léger vent de face: « race fast when the race is slow ». 1ère boucle en… 2h20 soit 38.6 km/h de moyenne … et le 12ème temps scratch… Oulala faudrait pas oublier qu’on est sur un champ. d’Europe!!;-) Petit pause pour trouver mon ravito perso (Gatosport et 2 gourdes de sirop avec de la malto) et c’est reparti pour un tour. Les cuisses commencent à faire mal, mais je garde le rythme …jusqu’au 150ème kil. Le vent s’est levé, et il nous reste 30km vent de face, alors que les cuisses ne veulent plus aller de l’avant! 2 ou 3 gars que j’avais passé en mode injection qqs kilomètres auparavant me doublent et le moral en prend un gros coup. Allez, c’est dans la tête (c’est Marie qui le dit!) et je donne tout pour boucler le vélo en 4h51 (25ème temps). 10 min de plus sur le 2ème tour. Je n’ai jamais autant donné sur le vélo, et j’ai caché à mes jambes qu’ils leur restaient un marathon pour les achever.

Le marathon, parlons-en! Assis dans la tente, je prend tout mon temps, en me demandant comment je vais bien pouvoir courir! Allez on y va!… Euh non, je vais encore passer au p’tit coin. Allez on y va! Euh, on va vérifier que les chaussettes sont bien en places…. Allez, cette fois plus d’excuses! (quand je vois le temps de transition de David, je me demande bien ce qu’il a pu faire de plus! ;-). But du jeu: essayer de ne pas exploser. Pas vraiment besoin de me forcer à y aller mollo, les jambes ne veulent pas de toute façon! Petit pont en bois, escaliers, ravitos, il y a plein d’endroits pour marcher! 1er tour bouclé en 54 min et ça défile! On s’en fout, je me concentre sur mon p’tit rythme et mon plan « alimentation » (8 gels sur le mara!) et les jambes commencent à mieux aller. Le soleil tappe fort et je suis bien content d’avoir mon « longue manche » pour rester le plus possible au frais et humide. Le deuxième tour se fait sur la retenue, car je crains le coup de bambou. Semi passé en 1h50. Un rapide calcul et …. mais oui, c’est tout à fait jouable! 2h05 pour le 2ème semi, je suis sûr d’en avoir les capacités, d’autant plus que le ciel se couvre! L’objectif change à « accrocher les 10h »! J’essaie de remettre du rythme sur la 3ème boucle. Au niveau du chrono, cela ne se voit pas, mais là je suis en mode « compet » 😉 Moins de 10km à effectuer et je sais que c’est bon! Je fais bien attention à boire à tous les ravitos, et lorsqu’il me reste 3 km, je me lâche et cours gaiement vers l’arrivée! 9h50, et un marathon (sans maux de ventre!) en 3h47, c’est mieux que tout ce que j’avais espéré! Comme quoi, bien que la journée ait mal commencé, sur du long, un happy end n’est pas exclu!

Un grand merci à David pour la compagnie (et les « gags à la cons »;-) tout au long du week-end et bravo à lui qui améliore aussi son meilleur temps!

Hommes (586 classés)
 
  53 Philip Morel  9:50:01
       nat  01:04:42 (113) [00:31:02; 00:33:40]
                           T1 3:49 (125)
       vélo 04:51:03  (25) [02:20:29; 02:30:34]
                           T2 2:51 (180)
       càp  03:47:33 (132) [00:54:28; 00:56:10; 00:57:05; 00:59:46]
 
 265 David Lamard 11:19:53
       nat  01:26:39 (554) [00:40:45; 00:45:54]
                           T1 5:22 (306)
       vélo 05:27:27 (200) [02:37:44; 02:49:43]
                           T2 5:03 (425)
       càp  04:15:21 (310) [00:54:10; 01:01:56; 01:07:10; 01:12:05]